Noël : Un appel à l’amour et à la confiance

Quand Klara m’a demandé d’apporter une petite pensée pour notre culte de Noël, je me suis dit : pourquoi pas ! Et après, je me suis demandé : qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire de plus sur Noël ? Tout n’a-t-il pas déjà été dit ?

Je ne sais pas si c’est parce que je suis moi-même une jeune maman, mais en pensant à Noël, j’ai pensé à Marie. Après tout, Noël, c’est la naissance du premier enfant d’une jeune fille d’à peine 20 ans qui, malgré son jeune âge, s’est vu confier le Fils de Dieu.

J’ai alors repensé à la naissance de ma première petite fille, et je me suis prise à imaginer ce que Marie avait pu vivre : 20 ans, un accouchement naturel sans antalgiques, à priori sans autre soignant que son mari, qui ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, sans eau courante, sans lit, ni oreiller, ni couverture, sans rien de tout ce que nous possédons. Mettre au monde un enfant, c’est merveilleux, mais c’est aussi merveilleusement dur et douloureux. Et avec, en plus, tout ce qu’une naissance peut impliquer physiquement et psychologiquement, la connaissance de la nature de l’enfant qu’elle mettait au monde : le Fils de Dieu.

Marie et Joseph devaient être des personnes exceptionnelles de courage et de force. Mais ce qui m’étonne et m’émerveille surtout, c’est l’amour et la confiance que Dieu a manifestés pour abandonner son propre Fils à des êtres humains : à un couple jeune, qui n’avait pas l’expérience de la parentalité, pas de moyens, et qui a accueilli ce bébé dans des conditions terribles, isolé de son cercle familial.

Je me suis également projetée quelques années plus tard. Ce jeune couple a eu d’autres enfants, il a fallu travailler pour gagner sa vie, bâtir et entretenir son foyer. Et bien sûr, Dieu a pourvu, mais j’imagine que tous les jours n’ont pas dû être simples et doux. Il a dû y avoir des bobos, des cris, de la fatigue, de la joie, des rires, mais aussi des larmes. Bien sûr, Dieu a protégé ce foyer, mais Marie et Joseph ont quand même dû prendre soin de Jésus et de leurs enfants : changer leurs langes, les nourrir, les soigner. Il a fallu aimer, montrer de la patience, surmonter la fatigue et la peur, réconforter, encourager, se donner…

Alors bien sûr, ni vous ni moi ne sommes Marie et Joseph. Mais la Bible ne nous dit-elle pas que nous sommes, nous qui avons accepté Jésus dans notre cœur, filles et fils de Dieu ?

Dieu ne m’a pas confié son Fils Jésus à élever, mais il m’a confié sa fille Léonie, sa fille Salomé, sa fille Apolline. Et il m’a aussi confié son fils Kévin, son fils Christophe, sa fille Klara, sa fille Patricia, son fils Pierre…

De quelle façon est-ce que je m’occupe des enfants, physiques et spirituels, que Dieu m’a confiés ? Avec quelle attitude de cœur et d’esprit ?

Noël, c’est l’amour. L’amour de Dieu pour nous, qui a donné son Fils. Mais aussi l’amour et la confiance que Dieu a placés en chacun d’entre nous pour prendre soin de Ses enfants. Noël, ce n’est pas simplement Dieu qui a confié son Fils à Joseph et Marie, le jour de sa naissance. Noël, c’est mon attitude, chaque jour que Dieu me donne de vivre, envers les personnes qu’Il m’a confiées. Noël, c’est l’amour que je me dois d’exprimer.

Sans Marie et Joseph prenant soin de lui dans tous les aspects de sa vie, avec les moyens qui étaient les leurs, mais aussi avec l’aide de Dieu, Jésus ne serait certainement pas devenu la personne qu’il a été et qu’il est. Dieu prend soin de ses enfants, mais j’ai un rôle à jouer, et la façon dont je vais jouer ce rôle importe.

Puisse Dieu nous donner suffisamment d’amour.

Mathilde Batut

Mathilde, accompagnée de son mari Kévin et de leurs trois enfants, accueille une Église maison dans leur foyer. Traductrice de profession, elle possède également un talent remarquable pour l’écriture.

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